Œcuménisme, humanisme et libéralisme
Œcuménisme, humanisme et libéralisme
Aujourd’hui, le monde se trouve confronté à de graves problèmes – tels que le terrorisme, les conflits ethniques, l’effritement des valeurs morales fondamentales et la destruction de l’environnement – qui menacent l’avenir de la civilisation humaine. Face à ces défis mondiaux, les chefs religieux recherchent un terrain d’action commun. Leur objectif immédiat consiste à unir leurs efforts pour lutter contre les démons de la violence, de la guerre, de la pauvreté, de la faim, de l’inégalité sociale, de l’injustice, du matérialisme et de la dévastation écologique.
Le but ultime de cette action œcuménique est d’établir une communion dans le monde, qui réconciliera toutes les Églises – et par la suite toutes les religions – dans une « civilisation d’amour » qui regroupera tous les enfants de Dieu. C’est un noble but. Mais toutes ces bonnes intentions et ces efforts connaîtront-ils le succès ou, au contraire, une fin soudaine et inattendue ? Aussi surprenant que cela puisse paraître, le mouvement œcuménique moderne – avec ses conséquences – fut prophétisé depuis longtemps dans les pages de la Bible. Ces prophéties sont en train de s’accomplir, aujourd’hui !
Au cours des dix dernières années du 20ème siècle, nous avons été témoins de plusieurs événements remarquables sur le plan religieux. En 1994, les dirigeants catholiques et protestants signèrent un accord intitulé « Evangéliques et Catholiques ensemble », dans lequel ils s’engageaient à coopérer étroitement sur les questions sociales et culturelles des problèmes communs. Un an plus tard, le pape Jean-Paul II publiait une encyclique importante, « Que tous soient un », pour promouvoir la cause de « l’unité chrétienne ». En 1997, les quatre principales dénominations religieuses en Amérique – l’Église unie du Christ, l’Église réformée, l’Église presbytérienne et l’Église luthérienne – mettaient fin à des siècles de division en signant « une formule d’accord ».
L’événement le plus significatif – que certains appellent « l’événement œcuménique du siècle » – est peut-être bien celui de 1999, lorsque les représentants de l’Église catholique et des Églises luthériennes signèrent un accord historique sur la justification, le véritable problème qui déclencha la Réforme protestante et brisa « l’unité » de la « chrétienté catholique » occidentale. Cet accord clé fut signé le 31 octobre 1999 à Augsbourg, en Allemagne – le jour anniversaire de la Réforme dans les Églises luthériennes – exactement 482 ans après que Martin Luther eut affiché ses 95 thèses sur la porte d’une Église à Wittenberg en Allemagne. La revue Christian Century déclare que cet accord fut « un pas spectaculaire mettant fin à une dispute datant du 16ème siècle, qui était au cœur de la rupture des protestants avec l’Église catholique romaine » (27 octobre 1999, page 1019. C’est nous qui traduisons tout au long de cet article). Quinze mois plus tard, en janvier 2001, les Églises luthériennes et épiscopales mettaient fin à des siècles de division en signant un accord de partage du clergé, des Églises et de la mission. Ces accords historiques font partie d’un grand mouvement œcuménique, qui a « inspiré des dialogues extraordinaires et a permis de bâtir des passerelles par-dessus les canyons ecclésiastiques et théologiques » (Denver Post, 1er novembre 1999). Ce mouvement a, semble-t-il, réuni différents groupes, alors que ceux qui se disent chrétiens anticipaient les 2000 ans de l’anniversaire de la naissance de Jésus-Christ.
Le pape Jean-Paul II fut l’un des principaux acteurs dans les démarches visant à l’unification du « monde chrétien ». Sous ses auspices, l’Église catholique romaine engagea des discussions avec les Juifs et de nombreux groupes protestants. En tête de liste des priorités des catholiques romains, figure un accord avec l’Église orthodoxe orientale qui possède une influence sur une bonne partie de l’Europe de l’est – c’était autrefois une importante partie de la « chrétienté » occidentale. En 1982, Jean-Paul II devint le premier pontife à visiter la Grande-Bretagne depuis la Réformation. En octobre 2000, il reçut la reine Élisabeth II dans une audience privée à Rome. Dans ses remarques, la reine déclara : « J’espère que nous continuerons d’avancer dans le chemin qui conduit à l’unité chrétienne » (San Bernardino Sun, 18 octobre 2000). Le pape fit le commentaire suivant : « On ne peut pas se détourner du but œcuménique que nous nous sommes fixés pour obéir au commandement du Seigneur » (BBC News, 17 octobre 2000).
En janvier 2002, Jean-Paul II présida un rassemblement historique de dirigeants des principales religions dans le monde, dans la ville italienne d’Assisse, là où naquit le moine médiéval connu sous le nom de Saint François. Alors qu’ils priaient ensemble, le pontife encouragea les chefs religieux à condamner la violence et la guerre, et à travailler dans l’unité pour promouvoir la paix. Paradoxalement, à la fin d’une remarquable décennie œcuménique, le bureau chargé de la doctrine au Vatican publia un document officiel, déclarant que la foi catholique est l’unique chemin vers le salut, que les fois non-chrétiennes sont « gravement insuffisantes » dans leurs croyances, que les Églises protestantes ne sont pas des « Églises sœurs », et que « la sainte Église catholique et apostolique [Rome] n’est pas une sœur, mais la mère de toutes les Églises [chrétiennes] » (Los Angeles Times, 6 septembre 2000).
Oecumenisme humanisme et liberalisme à la lumière des écritures
Que se passe-t-il au juste ? Quelle est la véritable signification de la spectaculaire poussée vers une soi-disant « unité chrétienne », et l’harmonisation des religions mondiales ? Pourquoi cela a-t-il lieu maintenant, et où cela nous mènera-t-il ?
Dans une remarquable prophétie, donnée il y a plus de 2700 ans, le prophète Ésaïe décrit le jugement d’une femme mystérieuse appelée « fille de Babylone […] souveraine des royaumes », qui disant en son cœur : « Moi, et rien que moi ! Je ne serai jamais veuve, et je ne serai jamais privée d’enfants ! » (Ésaïe 47 :1-11). Souvent, dans les prophéties bibliques, une femme symbolise une Église. Ici, les racines spirituelles de la femme sont liées aux anciennes pratiques de la Babylone païenne. Elle affirme qu’il n’y a qu’elle (c’est-à-dire qu’elle est la seule véritable Église), et qu’elle fera un effort pour récupérer ses enfants perdus et dispersés (ses filles). Ce n’est pas une pure coïncidence si le document publié récemment par le Vatican se fait l’écho de ces mêmes sentiments.
Dans le livre de l’Apocalypse, l’apôtre Jean se réfère à cette femme mystérieuse, qui « s’est glorifiée et plongée dans le luxe », et qui dit : « Je suis assise en reine, je ne suis point veuve » (Apocalypse 18 :7). Cependant, Jean révèle que cette femme est appelée « la grande prostituée » et la « mère des prostituées » avec laquelle « les rois de la terre se sont livrés à la débauche, et c’est du vin de sa débauche que les habitants de la terre se sont enivrés » (Apocalypse 17 :1-6). Ce puissant message décrit une grande fausse Église qui a engendré des Églises filles, dont toutes sont profondément impliquées avec la politique mondiale et ont répandu dans le monde, de faux enseignements. Il n’y a qu’une seule Église sur la terre qui soit assise sur sept montagnes, selon la description de cette femme mystérieuse (Apocalypse 17 :9). Les prophéties bibliques montrent que cette « Église mère » essayera activement de ramener ses « filles » dans sa famille, juste avant le retour de Jésus-Christ (voir Apocalypse 17 :5 ; 19 :2).
Mais, qu’est-ce qui persuadera, en fin de compte, les protestants sceptiques, les orthodoxes méfiants, et les membres des autres religions du monde, que le leader à Rome est le seul véritable serviteur de Dieu ? L’apôtre Jean rapporte qu’un individu « semblable à un agneau » (un prétendu chef de la chrétienté) viendra et, « [il opérera] de grands prodiges, jusqu’à faire descendre du feu du ciel sur la terre [… il séduira] les habitants de la terre par les prodiges » (Apocalypse 13 :13-14). L’apôtre Paul appelle cet individu « l’homme impie », qui recevra de Satan le pouvoir d’opérer des miracles, pour convaincre les gens confiants de croire aux mensonges, en les menant loin de la vérité biblique (2 Thessaloniciens 2 :1-12). Paul montre avec précision, que ces événements auront lieu juste avant le second Avènement de Jésus-Christ.
De nombreuses prophéties déclarent que ce grand chef religieux, de même que le système sur lequel il préside s’effondreront soudainement et seront détruits lorsque le Christ reviendra (Apocalypse 17 :16 ; 18 :8, 16-17 ; 19 :20). La Bible révèle que les efforts des hommes pour unir ceux qui se disent chrétiens, et harmoniser les religions du monde, mèneront l’humanité dans un piège qui sera, en fin de compte, un échec. Il nous faut surveiller les événements mondiaux, et rechercher la vérité dans la parole divine (2 Thessaloniciens 2 :13-15), parce que les prophéties des temps anciens sont en train de s’accomplir aujourd’hui !
L’œcuménisme à tout prix
| Jean 17 : 1-26 – Ephésiens 4 : 1-6
- Par : Philippe Hubinon
- Le : novembre 2004
Plusieurs fois, Dieu avertit ses enfants : « Prenez garde que personne ne vous séduise. » (Matthieu 24:4). L’apôtre Paul parle de « l’habilité des hommes à rendre l’erreur séduisante. » (Ephésiens 4:14). Nous abordons ici le sujet de l’œcuménisme dont le but est de réunir tous les hommes de la terre dans une religion unique.
On constate aujourd’hui un effort énorme d’unité basé sur les trois principes de la séduction. D’abord choisir les mots plaisants qui charment. Ensuite cacher les défauts et ne laisser paraître que les beaux côtés. Enfin revenir à la charge, sans cesse, pour s’acharner.
Le premier principe consiste à utiliser des mots qui charment : « unité », « dialogue ». On entend souvent : “Nos divisions sont un scandale, nous devons nous mettre d’accord.”, “L’amour prime, il doit avoir priorité sur la vérité.”, “La doctrine divise, mais l’Esprit va nous unir. Recherchons donc les choses de l’Esprit et laissons de côté la théologie.”, “Ah ! Si tous les hommes de bonne volonté pouvaient se donner la main.”
Le mot « tolérant » apparaît souvent et sous-entend que tout le monde possède une partie de la vérité. Mais l’argument massue dans ce domaine de l’œcuménisme est : Jésus en a donné l’ordre, puisqu’il a dit « que tous soient un. » (Jean 17:21). Ce verset mal compris écrase les dernières résistances. Sur base de ces propos charmeurs, catholiques et protestants développent de nombreux efforts en faveur de l’unité. Même les commentateurs neutres extérieurs aux milieux religieux sont étonnés et stupéfaits de ce que nous vivons aujourd’hui.
En 1986 à Assise une grande rencontre organisée à l’initiative de l’Église catholique suscitait les commentaires suivants du journal “Le Monde” : « Jean-Paul II vient de prendre une initiative sans précédent en invitant à Assise les représentants de toutes les religions du monde pour une réunion de prière en faveur de la paix. On n’a jamais vu cela. Aujourd’hui, on le voit ». Le journal “Le Figaro” rapportait alors : “Le pape invente et préside l’ONU des religions, ceux qui croient en l’Eternel, ceux qui croient en mille dieux, ceux qui ne croient en aucun dieu précis. Vision stupéfiante ! Jean-Paul II admet spectaculairement la relativité de la foi chrétienne qui n’est plus que une entre d’autres..”
Beaucoup y sont venus des quatre coins du monde. Des bouddhistes ont prié la statue de Bouddha placée sur l’autel de l’église Saint-Pierre d’Assise. Des prêtres fétichistes ont conjuré les esprits et aspergé d’eau l’assemblée. Des gourous, des indiens emplumés ont invoqué le grand esprit. Des représentants des églises protestantes étaient aussi présents.
Est-ce de cette unité dont Jésus a parlé ? Devons-nous avancer vers cet œcuménisme ? Jésus nous met en garde : « que personne ne vous séduise. »
L’unité ne peut se construire
que dans la vérité : “Ta Parole est la vérité.”
En 1948 est né le Conseil Œcu
ménique des Églises. Son siège est à Genève. Il regroupe dans le monde 300 églises protestantes de dénominations différentes. Il veut être l’organe représentant officiellement l’unité chrétienne mondiale face à l’Église romaine qui n’a pas souhaité faire partie de ce Conseil mais y envoie simplement des observateurs permanents. Les Églises protestante et catholique font des efforts vers l’unité.
Une autre initiative a été mise en chantier par le Mouvement Charismatique au nom du Saint-Esprit. La notion de Saint-Esprit qui unit traverse aussi bien l’Église protestante que l’Église catholique. Cette idée invite instamment à laisser de côté la doctrine pour se mettre à l’écoute du Saint-Esprit, comme si le Saint-Esprit avait quelque chose d’autre à dire que ce qu’il a dit dans l’Écriture. C’est le grand danger de la séduction de cette invitation : placer au-dessus de la Parole de Dieu, l’Esprit-Saint. On place côte à côte ainsi un protestant qui prie Dieu le Père et un catholique qui prie Marie, les saints et les morts. Est-ce cela l’unité dont il est question dans l’Écriture, l’œcuménisme vers lequel nous devons avancer ? Cette aspiration à l’unité doit-elle nous conduire au sacrifice de la vérité ? S’il doit y avoir unité, ce doit être dans la vérité. L’unité dans le mensonge et l’hypocrisie est une fausse unité.
Un groupe de théologiens protestants luthériens et bons catholiques romains ont dialogué pendant plus de trente ans sur le thème de la justification, du salut par la foi ou par les œuvres. Ces trente années de réunions, colloques, d’efforts ont débouché sur un texte, évidemment soumis à l’approbation du Vatican. Le document proposé a été alors refusé. Les auteurs ont dû se contenter de signer un accord de “consensus différencié”, véritable chef-d’œuvre de séduction. Ce dernier document signifie que les représentants reconnaissent en fait être d’accord de ne pas être d’accord ! Ces théologiens luthériens auraient mieux fait de se souvenir que cinq siècles plus tôt Lutherdisait : “Je suis contre toute tentative faite pour accorder les deux doctrines car c’est chose impossible à moins que le pape ne veuille abolir sa papauté. C’est assez pour nous d’avoir rendu raison de notre croyance et de demander la paix. Pourquoi espérer les convertir à la vérité ?”
En 1530, le réformateur écrivait : “J’apprends que vous avez entrepris une œuvre admirable de mettre d’accord Luther et le pape. Mais le pape ne le veut pas et Luther s’y refuse. Prenez garde d’y perdre votre temps et vos peines. Si vous en venez à bout, pour suivre votre exemple, je vous promets de réconcilier Christ et le diable.”
Aujourd’hui la séduction est forte et nous laisse croire que cette unité est à notre portée. Les mots qui charment et qui trompent font partie de cette première technique de la séduction.
La seconde tactique consiste à cacher défauts, incohérences et mensonges pour ne laisser paraître que les beaux côtés. Ainsi le Conseil Œcuménique des Églises qui draine des millions d’euros, au lieu d’œuvrer au développement des églises et à la propagation de la foi, préfère consacrer cet argent à l’achat d’armes destinées à des mouvements révolutionnaires de gauche en Amérique du Sud. Cette réalité reste dissimulée par la presse qui choisit donc de cacher, de tricher. Ce Conseil était infiltré par le KGB, police secrète de l’ex-URSS.
Que personne ne nous séduise par de faux raisonnements, par de vains discours.
Tout en simulant une attitude d’ouverture vers les autres dénominations chrétiennes, l’Église romaine n’a qu’un seul objectif : ramener en son sein tous ceux qui s’en étaient séparés. Elle ne qualifie plus les protestants d’hérétiques mais de “frères séparés”. En 1999, le pape déclarait : “Il est important que les disciples du Christ reconnaissent leurs liens de communion et qu’ils travaillent à retrouver leur unité autour du successeur de Pierre.” Voilà la véritable intention de l’Église catholique romaine : ramener dans son giron tous les chrétiens du monde entier. L’Église catholique a ainsi compris et voulu organiser l’œcuménisme. “tous autour du pape !” Les récentes encycliques confirment cette volonté. Rome a laissé croire que le concile Vatican II allait tout changer. Mais avant ce concile tous les pères conciliaires ont dû signer un texte qui reprenait toutes les doctrines de l’Église catholique (sur Marie, le purgatoire, les indulgences, etc.) en faisant serment de ne pas y toucher. C’est l’éternel double langage séducteur de l’Église romaine : d’un côté un semblant d’ouverture et d’un autre une confirmation des dogmes, une intransigeance doctrinale.
Jésus n’a jamais évoqué une telle unité dans sa prière (Jean 17).
Lors d’une émission récente de télévision regroupant un représentant de chaque religion, le cardinal Danneels affirmait que le dieu des musulmans est le même que le Dieu des chrétiens. Or le Coran déclare que Jésus n’est pas mort sur la croix !
Dieu lui-même crée l’unité entre ses enfants
La Bible parle bien d’une unité du peuple de Dieu, de l’unité entre chrétiens. C’est une réalité. Mais cette unité n’est pas à faire. Dieu lui-même crée cette unité entre ses enfants. Elle existe déjà par l’Esprit de Dieu qui unit tous les véritables chrétiens. Cette unité est faite. Christ nous a baptisés dans un seul Esprit pour que nous formions un seul corps. Cette unité n’est donc pas une question de structure, d’organisation ou de programme.
Jésus prie, non pour le monde ni pour ceux qui sont hors de la foi, mais pour l’unité de ceux que le Père a donnés au Fils afin qu’ils aient la vie éternelle. Il prie pour l’unité entre ceux qui connaissent le seul vrai Dieu et son Fils Jésus-Christ.
C’est donc une séduction de vouloir créer une unité entre des personnes qui croient tout et n’importe quoi. Jésus prie seulement pour ceux qui gardent la Parole de Dieu, qui l’ont accueillie, qui ont cru que Jésus-Christ est sorti de Dieu, pour ceux en qui le Christ est glorifié, et qui ont cru en Christ par la parole des apôtres.
Telle est la véritable prière de l’unité et de l’œcuménisme exprimée par Jésus. « Prenez garde que personne ne vous séduise. »
7 – En résumé, brièvement :
L’unité des chrétiens ne peut avoir lieu qu’entre enfants de Dieu nés de nouveau et marchant dans la vérité selon la Parole de Dieu (Bible). L’unité ne peut pas être faite en rapprochant des églises, mais l’unité est faite par Christ formant tous les vrais croyants en un seul corps dont Lui est la tête. La place du fidèle est de marcher continuellement dans le chemin de fidélité et d’obéissance à la Parole de Dieu, en vivant cette unité divine qui n’est pas à faire, mais qui est faite.
L’unité extérieure d’église pourra prospérer, mais n’aboutira qu’à un grand mélange apostat, sans Christ, les vrais croyants ayant été enlevés au ciel. Pour le moment, ceux-ci sont appelés à se séparer de tout ce qui déshonore Christ dans la chrétienté, et à retrouver les autres fidèles qui désirent marcher dans le même chemin.
l’œcuménisme
FÉVRIER 19, 2018 | Philippe Viguier
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L’œcuménisme est un mouvement qui cherche à rétablir l’unité visible des chrétiens en dépit des divergences doctrinales (à différencier du dialogue interreligieux qui encourage les échanges avec les autres religions).
La culture du postmodernisme dans laquelle nous vivons encourage le dialogue et l’ouverture d’esprit. Il y a des côtés très positifs à cela. On a tous à apprendre des autres. On porte souvent des œillères. On peut se décourager quand on pense être les derniers défenseurs de l’Evangile, alors que Dieu agit souvent de manière puissante là où on ne l’imaginerait jamais.
Le dialogue est essentiel. En tant que responsable d’Eglise, je trouve les réunions œcuméniques aussi intéressantes qu’enrichissantes. Cependant, je reste extrêmement prudent d’encourager les gens de mon assemblée à participer à ce genre de réunions. Voici pourquoi en quelques lignes.
Le vocabulaire chrétien est utilisé différemment d’une assemblée à l’autre
On peut utiliser les mêmes mots et vouloir dire des choses complètement différentes. Eglise peut vouloir dire « communauté » ou à l’inverse « institution ». La croix au centre peut vouloir dire « le sacrifice de Jésus qui a porté nos péchés » ou à l’inverse pour d’autres simplement « un bel exemple d’amour ». Pureté pour certains, signifie les relations sexuelles dans le cadre du mariage, pour d’autres la définition inclut aussi le concubinage. La Bible comme autorité peut vouloir dire « infaillibilité » ou simplement « code de conduite ». Tous ces exemples proviennent d’échanges que j’ai eut avec des responsables d’Eglises dans des cadres œcuméniques l’année dernière. Même avec les mots les plus courants du langage chrétien, quand on approfondit, on réalise que certaines valeurs sont diamétralement différentes.
Les convictions communes sont souvent morales plus que théologiques
Les divergences théologiques sont tellement variées entre les mouvements chrétiens (même sur la définition du salut) que finalement, les actions communes les plus efficaces sont d’ordre social ou politique, comme les combats contre la pauvreté, la lutte pour la justice sociale ou la défense des valeurs traditionnelles de la famille, etc. Ces actions communes sont importantes, seulement, quand elles deviennent le visage de l’Eglise unie, celle-ci n’est plus connue pour son Evangile mais pour sa moralité. Or, personne n’a besoin d’être chrétien pour être moral et avoir des valeurs.
L’œcuménisme ferme l’œil à des hérésies dangereuses
Dans la pensée occidentale, on aime créer des systèmes et des catégories. Le problème est qu’en créant des « boîtes » on tombe facilement dans des généralités et dans le jugement. Le courant œcuménique a raison de regarder au-delà des « boîtes » dénominationelles. Le salut de Dieu et son œuvre ne sont pas limités à des catégories humaines. Cependant, encourager une confiance presque aveugle vers une large unité, minimise les avertissements de Jésus et des apôtres que les faux enseignants viennent principalement de l’intérieur (Marc 13.22-23 ; Act 20.29-30 ; 2 Tim 4.3-4 ; 2 Pi 2.1-3). De nombreuses Eglises dites chrétiennes enseignent et pratiquent de graves erreurs, comme l’évangile de prospérité ou l’évangile social, le salut par les œuvres ou par les miracles, le libéralisme, le culte des hommes, etc. Aucune Eglise n’est protégée de ces hérésies, peu importe sa dénomination. Par contre, l’apôtre Jean interdit formellement les croyants de s’associer aux prédicateurs qui s’écartent de l’enseignement de Christ (3 Jean 9-11).
L’œcuménisme est idéaliste mais peu réaliste
Dans la parabole du blé et de l’ivraie, Jésus avertit que le royaume des cieux ressemble à un champ où la bonne semence et la mauvaise semence poussent ensemble (Mat 13.24-30). Peu importe l’Eglise locale, la dénomination ou le mouvement, il y aura toujours un mélange de vrais et de faux croyants parmi ceux qui revendiquent le nom de Dieu. Les eaux du royaume des cieux sont difficiles à naviguer ! L’Eglise universelle est invisible, seul Dieu connait ceux qui sont réellement à lui.
Cultiver l’unité dans le cercle rétréci de l’Eglise locale demande beaucoup de persévérance et de discernement, l’Evangile doit constamment être prêché et reprêché. C’est aussi dans le cadre privilégié de l’Eglise locale que les responsables doivent être testés (1 Tim 3.1-13) pour gagner la confiance de l’assemblée. Toutes les Eglises ne suivent pas forcément les qualifications bibliques pour leurs responsables, il est par conséquence normal d’être prudents dans les échanges avec des leaders ou des fidèles que l’on connait peu.
L’œcuménisme peut être une occasion de chute pour les nouveaux croyants
Pour entrer dans le dialogue œcuménique il faut du discernement, du recul et faire preuve d’une maturité dans la foi que les nouveaux croyants n’ont pas toujours. De plus, certaines personnes ont rencontré Christ après avoir quitté des Eglises chrétiennes où l’Evangile n’était pas clairement annoncé. Encourager une association libre avec des mouvements où l’on retrouve autant de mal que de bien (ou pire encore) peut perturber des nouveaux croyants.
Conclusion
Travailler avec des Eglises d’autres mouvements chrétiens peut être extrêmement enrichissant. Grâce à un partenariat avec une Eglise d’une autre dénomination, notre assemblée a participé à l’implantation de deux Eglises filles dans notre région en 4 ans. Mon avis personnel est que la meilleure association se fait entre Eglises locales qui se connaissent et dont les convictions ont été testées plutôt qu’entre grands mouvements où les convictions sont diluées. L’amour et le dialogue sont importants. Cependant, l’Eglise locale reste l’entité privilégiée où Dieu agit et où l’unité doit impérativement être préservée (1 Cor 1.10 ; 12.25-27 ; Phil 1.27 ; Rom 15.5-6 ; Ep 4.11-16).
Trouver une Eglise locale solide n’est pas toujours facile. Cela demande du temps, de l’engagement, de la réflexion, du discernement. S’investir dans une Eglise locale s’est s’ouvrir, faire preuve de vulnérabilité, faire des sacrifices. L’unité qui est obtenue par l’engagement d’individus dans une Eglise locale est unique ne peut être imitée à la hâte
« Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables » (2 Timothée 4/3-4)
« Pensez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre ? Non, vous dis-je, mais la division». (Luc 12/51)
La Bible parle de deux sortes de divisions : l’une de Dieu et l’autre de Satan. Quand Paul mettait en garde contre les divisions, il parlait des mauvaises divisions, causées par de fausses doctrines. (Romains 16/17; 1 Timothée 4/1).
Il existe une division qui est bonne et nécessaire, qui est le résultat d’être séparé de l’Erreur par la Vérité (Jean 17/17).
Jésus enseigna :
« Je suis venu apporter la division. Il sépara Son Eglise du Judaïsme qui L’avait rejeté » (Jean 1/11).
« Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé ». (Jean 17/20-21)
Jésus pria pour l’unité des croyants ; Il pria pour une unité spirituelle (Jean 10/30; 17/21), et une unité dans la Vérité (17/17).
« Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit… Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la fraction du pain, et dans les prières ». (Actes 2/4, 42)
La prière de Jésus A ETE exaucée, comme le montre Actes 2. Les disciples étaient unis dans l’unité de l’Esprit depuis qu’ils étaient remplis de l’Esprit, et dans l’unité de la Vérité tandis qu’ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres.
« Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Eglise ceux qui étaient sauvés ». (Actes 2/47)
L’Eglise de Jésus-Christ n’est pas une institution à laquelle il est possible de se joindre. Un homme peut ouvrir les portes d’une organisation appelée « église », mais il ne peut pas ouvrir les portes de l’Eglise. Devenir membre de l’Eglise signifie se détourner du péché et naître de l’Esprit. C’est Dieu qui pardonne les péchés, qui envoie l’Esprit et qui ajoute à l’Eglise.
« Nous avons tous, en effet, été baptisés dans (ou « par ») un seul Esprit pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit ». (1 Corinthiens 12/13)
Le monde voit des milliers de dénominations; Dieu voit l’Unique Eglise, le Corps de Christ, qui comprend les personnes sauvées qui sont dans les dénominations. La seule façon d’être dans la vraie Eglise, c’est d’être baptisé par l’Esprit dans le Corps de Christ à la conversion.
Voir aussi : 1 Corinthiens 6/17.
« Mais, si nous-mêmes, si un ange du ciel annonçait un évangile s’écartant de celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème ! Nous l’avons dit précédemment, et je le répète à cette heure: si quelqu’un vous annonce un évangile s’écartant de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème! Et maintenant, est-ce la faveur des hommes que je désire, ou celle de Dieu? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes ? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ ». (Galates 1/8-10)
Si Paul avait été œcuménique, il n’aurait jamais prononcé l’anathème de Dieu sur tous ceux qui prêchent un autre évangile !
L’Eglise Catholique Romaine enseigne toujours les mêmes hérésies, comme le fait de donner l’autorité ultime à la TRADITION DE L’EGLISE et à la Papauté, plutôt qu’aux 66 livres canoniques de la Sainte Bible ; les sacrements de l’Eglise comme étant nécessaires au salut ; la Transsubstantiation ; la Mariolâtrie avec les prières faites à Marie comme si elle était omniprésente; le Purgatoire ; et les Indulgences pour les péchés futurs.
La théologie Catholique Romaine présente un autre Evangile (Galates 1/1-9) et un autre Jésus (2 Corinthiens 11/4).
Si Paul était vivant aujourd’hui, il s’opposerait de nouveau à ceux qui enseignent de fausses doctrines.
Note : Ce n’est pas l’Eglise Catholique Romaine qui a changé, ce sont les Evangéliques. Si le Catholicisme Romain avait fait irruption ces dernières années, plutôt que de se développer au cours des siècles, il serait immédiatement reconnu comme étant une secte, au même titre que le Mormonisme et les Témoins de Jéhovah.
« Voyant qu’ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l’Evangile, je dis à Céphas en présence de tous : Si toi qui es Juif, tu vis à la manière des païens et non des Juifs, pourquoi forces-tu les païens à Judaïser? ». (Galates 2/14)
Pierre commença à se joindre aux Judaïsants dans leur hérésie légaliste. Paul s’opposa à lui publiquement à cause de son hypocrisie (Galates 2/11-16). Pierre se repentit, de sorte que la communion fut préservée dans l’unité de la foi (Actes 15/7-11; 1 Jean 1/7).
« Etes-vous tellement dépourvus de sens? Après avoir commencé par l’Esprit, voulez-vous maintenant finir par la chair? » (Galates 3/3)
La prière de Jésus pour l’unité spirituelle des croyants est exaucée et continue à être manifestée. Suggérer qu’une prière de Jésus puisse rester inexaucée, ou que la réponse dépend d’œuvres humaines, est aux limites du blasphème! « Travailler » à une unité visible construit l’ego humain, mais c’est une œuvre de la chair.
L’histoire d’Eglise nous montre que ce genre d’unions n’a jamais produit le réveil, bien au contraire.
« Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ » (Galates 3/28)
La vraie Eglise, le Corps de Christ, EST UNE. C’est ce qu’enseignent tous les passages bibliques qui parlent de l’unité des croyants.
« Vous efforçant de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. Il y a un seul corps et un seul Esprit ». Ephésiens 4/3
Les chrétiens ne sont jamais appelés à « construire » l’unité. Ils sont plutôt exhortés à la conserver, car elle est une réalité présente. Jésus est Celui qui bâtit Son Eglise.
« Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n’a point Dieu; celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils ». (2 Jean 9)
L‘unité pour laquelle Jésus a prié est fondée sur la Parole de Dieu.
Les premiers chrétiens « persévéraient dans l’enseignement des apôtres » (Actes 2/42).
Le Saint-Esprit est l’Esprit de Vérité ; Il guide les chrétiens remplis de l’Esprit « dans toute la Vérité » (Jean 16/13).
Une « unité » où la vérité biblique est mise de côté ne se fait pas « en Christ », mais hors de Christ.
« Bien-aimés, alors que je désirais vivement vous écrire au sujet de notre salut commun, je me suis senti obligé de vous envoyer cette lettre pour vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes ». (Jude
Il n’y a aucune unité chrétienne là où il n’y a pas d’unité dans « la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes ».
CONCLUSION
L’œcuménisme ne vient pas de Dieu; c’est une séduction des derniers temps. Nous devons donc prier et parler, car si nous ne disons rien, nous risquons de perdre notre intégrité doctrinale. Il vaut mieux être divisé par la Vérité, qu’être unis dans l’Erreur.
Prêcher la Bible, et dénoncer les fausses doctrines, ce n’est pas manquer d’amour, car « l’amour de Dieu consiste à garder ses commandements » (1 Jean 5/3).
Jésus a-t-il manqué d’amour quand Il a dit à Pierre :
« Arrière de moi, Satan » (Matthieu 16/23) ou quand Il a condamné publiquement les Pharisiens (Matthieu 23)?
L’apôtre Paul a-t-il manqué d’amour quand il s’est opposé publiquement à Pierre pour son compromis (Galates 2)?
L’apôtre Paul a-t-il manqué d’amour quand il a donné le nom des faux enseignants, dans ses épîtres?
La Bible nous montre qu’il vaut mieux dire la Vérité qui blesse et qui ensuite guérit, que dire un mensonge qui réconforte et qui ensuite tue.
Jésus a dit :
« Cependant, tu as à Sardes quelques hommes qui n’ont pas souillé leurs vêtements; ils marcheront avec moi en vêtements blancs, parce qu’ils en sont dignes » (Apocalypse 3/4).
Puissions-nous ressembler aux chrétiens de Sardes!
(Bibliographie Opal L. Reddin, What is Wrong with “Ecumenical”?)
Malheureusement beaucoup de chrétiens participent de plus en plus à des réunions œcuméniques… sous les prétextes « nous sommes tous frères », « nous avons tous le même Dieu »…
et bien non, nous n’avons pas tous le même Dieu !
Le Dieu des chrétiens c’est Jésus Christ et il n’est pas celui des autres religions !
Le Dieu des chrétiens est un Dieu d’amour et pas un Dieu de guerre !
Le Dieu des chrétiens a enseigné la résurrection et non la réincarnation !
Le Dieu des chrétiens a dit de l’adorer lui seul et pas d’autres dieux !
Alors, la prochaine fois que vous participerez à l’une de ces rencontres « pour bâtir des ponts », où un panel d’hommes se tenant par la main en signe de solidarité — un prêtre catholique, un ministre protestant, un rabbin juif et un sheikh musulman –, déclarent qu’ils adorent tous le même Dieu… dites-vous : c’est une tromperie !
L’humanisme est une religion
- Par : Le Lien
- Le : février 2006
Il y a quelques dizaines d’années, le terme “humanisme” désignait encore, tout ce qui cherchait à promouvoir un environnement, un contexte aussi “humain” que possible pour les hommes et les femmes de notre société. On défendait et on enseignait alors les notions de politesse, de gentillesse, de propreté, de loyauté, etc. A noter, soit dit en passant, que c’est aussi ce qu’enseigne la Bible.
Mais l’humanisme ne signifie plus guère cela : il signifie plutôt LE CULTE DE L’HUMAIN. Il suffit, nous laisse-t-on entendre, d’être accommodant, arrangeant, diplomate. Amadouer, séduire pour arriver à des compromis qui permettent à tous de vivre ensemble, voilà le fin du fin.
Pas d’absolu, tout est relatif. Vous n’aimez pas jeter vos papiers sales à terre ? Tel autre estime qu’il y a des gens payés pour les ramasser : qu’importe, respectez son point de vue ! Au nom de quoi tenteriez-vous de le faire changer de comportement ? N’a-t-il pas le droit de penser autrement que vous ? Il faut reconnaître aux autres le droit à la différence. Ne pas chercher à les faire changer d’avis ; le faire, cela c’est le péché capital, selon la religion de l’humanisme moderne.
Humanisme et laïcité sont devenus des termes quasi-interchangeables. En leur nom, on exclut toute notion de l’existence d’un Dieu créateur qui aurait son mot à dire dans les affaires de sa créature. Et gare à celui qui oserait, dans ses réflexions publiques, faire une place à un être supérieur à l’homme, à un Dieu, quel qu’il soit : un tel individu n’a pas droit à la différence, il manque de “tolérance” surtout s’il proclame sa foi. Cet humanisme “laïque” a perdu peu à peu son label de neutralité, de “sans religion”, pour devenir une force de plus en plus intolérante vis-à-vis de ceux qui ont une foi et qui osent en parler. C’est que, voyez-vous, ils risquent d’en entraîner d’autres. Et on ne saurait au nom de la tolérance, tolérer cela !!!
Les armes des humanistes, pour combattre ceux qui croient, ne sont plus les arènes, ni les jeux du cirque, mais la dérision, le mépris, l’ironie, la moquerie contre ces “croyants attardés”, “demeurés”, “archaïques”, qui refusent d’évoluer vers cet état adulte qu’eux ont enfin atteint !
L’humanisme est l’ORGUEIL qui nie qu’il doive quoi que ce soit à un quelconque Dieu. L’homme se suffit à lui-même. Il n’a de compte à rendre à personne qu’à lui-même. Affirmer autrement c’est mettre, dit-on, en danger l’individu et la société. Ce n’est donc pas tolérable, de tolérer qu’un croyant exprime sa foi.
Attention ! L’humanisme moderne est en train de convertir à tour de bras ; il a l’air tellement beau, tellement soucieux du bien-être de chacun, tellement “logique” ! Il s’insinue même dans la pensée des chrétiens qui finissent eux aussi par “tolérer” ce que Dieu réprouve !
Attention donc, nous ne pouvons nous laisser convertir sans dommages à une nouvelle religion qui — aussi belle soit-elle — ne tient pas compte du Dieu souverain. RÉSISTONS à cet humanisme-là, en nous armant de l’amour de Dieu, de sa grâce, de sa bonté, qui eux, ont la marque déposée de l’authenticité de la perfection, parce qu’ils portent le sceau de l’Éternel.
“L’insensé dit en son cœur, il n’y a point de Dieu.“ dit la Bible. (Psaumes 14.1) Quelle surprise ce sera pour l’humaniste, de découvrir que la tombe n’est pas une fin, qu’il lui sera alors impossible de revenir en arrière, de corriger sa philosophie, de se préparer à l’éternité. Quelle catastrophe pour lui !
Alors, même s’il nous trouve “intolérants”, rappelons-lui toujours par nos paroles, notre comportement, qu’il y a un Dieu devant lequel il lui faudra bien comparaître ; Qu’il n’ait pas à nous reprocher de ne pas l’avoir averti ! Nous serions alors coupables de “non-assistance à personne en danger”. Avertissons-le, en toutes occasions, comme nous le ferions avec amour pour toute personne se précipitant, sans le voir, sur un obstacle majeur, qui va sans doute le tuer. Qui sait si un jour ou l’autre, il ne refusera plus l’évidence, et sera sauvé ?
Qu’est-ce que l’humanisme, ses conséquences pour les croyants et les incroyants
Par Robert Monpiot
– Publié dans
Promesses n° 69, Juillet-septembre 1984
– Sujet: Apologétique, Eglise
Un rude combat a lieu aujourd’hui entre la foi simple en toute la Bible et l’HUMANISME ANTI-CHRETIEN. Qu’est-ce-que l’humanisme? Une religion qui n’en porte pas le nom ! Ce qu’on appelle ainsi est l’ensemble des positions philosophiques, sociales, politiques, idéologiques constituant un état d’esprit, un programme d’action, une doctrine aux formulations très diverses. Beaucoup d’ouvrages ont l’humanisme pour ligne directrice de pensée, et leur lecture permet de découvrir qu’ils ont en commun le culte de l’homme, l’exaltation de son génie, mais aussi, la glorification de sa personne.
L’humanisme, né dans le monde cultivé de la Renaissance, resta longtemps assez tolérant, alors qu’aujourd’hui, il ne l’est plus. Il devient même rude et autoritaire. La pensée humaniste est le fait des hommes qui ont bel et bien rompu avec Dieu, et se veulent tout à fait indépendants de Lui ; même s’ils conservent une certaine appartenance au christianisme ; même si l’assistance éventuelle à des offices religieux ne leur répugne point même s’ils ont place dans le christianisme.
L’homme ne peut s’enfermer dans la pensée exclusive du vide qu’il provoque en chassant Dieu. Il est conduit par une exigence qui le domine à remplacer la foi dont il ne veut pas, par un attrait de sa pensée vers un autre objet que le Dieu de la Bible; et cet autre objet sera LUI-MEME ! L’homme, voilà le dieu qui le séduit et l’attire. En somme, l’humanisme nous fait assister à un véritable renversement de foi et de confiance, que le prophète Jérémie a si bien montré (17.5-8 : Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme… Béni soit l’homme quise confie dans l’Eternel). Deux confiances opposées; et pour cela, il faut un dieu auquel se confier, qu’il soit désigné ou non comme tel c’est la confiance qui le désignera. Le vide, impossible On est frappé par cette réflexion d’un écrivain célèbre, consignée dans une interview : ‘J’ai dit non à Dieu, en affirmant les choses un peu brutalement; mais, à chaque instant la question revient… Je suis un obsédé, sinon par Dieu, du moins par le non-Dieu ». Le vide appelle ce qui va le remplir lorsque Dieu est écarté, une idole prend sa place ; l’humanisme a rempli le vide par l’homme. Il suffit alors de lui accorder tout ce que l’orgueil et l’imagination voudront, par le labeur d’une pensée toujours à l’oeuvre et à la recherche de ce qui le rehausse et le glorifie. Le Christ a dénoncé ce penchant de tous les âges à glorifier l’homme: Je ne tire pas ma gloire des hommes… Comment pouvez-vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez point la gloire qui vient de Dieu seul ?… Ils aimèrent la gloire des hommes plus que la gloire de Dieu. (Jean 5.41-44 ;12.43) Or, tout ce qui accorde à l’homme une élévation indépendante de la grâce de Dieu s’oppose à la vérité : Celui qui parle de son chef cherche sa propre gloire, mais celui qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai, et il n’y a point d’injustice en lui. (Jean 7.18) Et dans cette volonté orgueilleuse et puérile d’exalter l’homme, on en est venu à le qualifier « d’homme adulte », ou « d’homme total », ou encore « d’homme absolutisé ». C’est de ce piédestal qu’il rejette et méprise toute supériorité sur lui-même ainsi que toute soumission. Il n’entend dépendre d’aucune autorité ; il n’a pas de créateur. Comme l’a écrit un prix Nobel de physiologie et de médecine (Jacques Monod dans « Le Hasard et la Nécessité », Ed. du Seuil 1970), l’humanisme socialiste réellement scientifique conduit à considérer le « Royaume transcendant des idées, de la connaissance, de la création » tel que le « Royaume qui habite l’homme » ; l’auteur pensant que l’homme pourrait vivre authentiquement, « défendu par des institutions qui, voyant en lui à la fois le sujet et le créateur du Royaume, devraient le servir dans son essence la plus unique et la plus précieuse. »
La lutte se fait vive des ténèbres contre la lumière, non seulement dans le ciel, mais sur la terre, parallèlement à ce que révèle ‘Apocalypse (12.7-12); lutte dans ce monde de la fin entre le Royaume de Dieu qui est à la porte, et celui de l’Adversaire. Nous arrivons à ce point où tous les hommes vont se trouver engagés dans le conflit spirituel et actif des deux royaumes. C’est alors dès à présent que le choix est à faire Choix entre la Parole de Dieu et la position humaniste, religion de l’homme divinisé et orgueilleux. Que faut-il faire? Un choix politique, un choix de société? Non Un choix spirituel entre la foi au Christ crucifié et ressuscité, et la redoutable acceptation d’une situation de pensée où l’homme remplace Dieu. Deux positions, et entre elles, la balance d’un choix à faire par le coeur, à l’écoute de Jésus-Christ. Choix entre la terre et le ciel, entre le terrifiant destin de la plus grande des pertes (la perdition) ou la destinée préparée par Dieu et actuellement proche d’un départ vers le ciel et l’éternité. L’enjeu de cette lutte, c’est la vie ou la mort : J’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie afin que tu vives… (Deut. 30.19)
En 1973, M. Pierre Courthial, doyen de la faculté de théologie d’Aix-enProvence, écrivait:
« Aujourd’hui, c’est une lutte finale, un conflit quand aux « fins » et à la « finalité » de l’existence humaine. Et juste au moment où ‘Eglise devrait confesser le Seigneur Jésus et le salut par grâce qu’il apporte, les cadres des institutions ecclésiastiques de toutes dénominations sont rongés par l’humanisme comme le bois peut l’être par les termites ; et j’entends par « cadres » aussi bien les structures de ces institutions que leurs conducteurs… » « Comme au temps de ‘arianisme triomphant, évêques, pasteurs et théologiens sont nombreux à rivaliser pour le progrès de l’hérésie. Mais alors que l’arianisme était la maladie infantile de l’Eglise, l’humanisme d’aujourd’hui en est la maladie de la maturité, la maladie de son pourrissement. »
L’humanisme anti-chrétien entend tout soumettre à la raison et à la volonté humaine comme aussi, bien entendu, à la science. C’est pourtant un homme de science qui écrit (dans « L’homme en accusation », Pierre-Paul Grasse, Ed. Albin Michel, 1980) « La science n’est pas faite pour gouverner les hommes… Ne rêvons pas d’une politique scientifique, car il n’y a pas plus de politique scientifique qu’il n’y a de morale scientifique. » Les conséquences de l’humanisme? Il conquiert l’homme qui lui livre sa pensée et son coeur, par le vertige des exaltations de la raison devenue toute-puissante. Il se propose d’être une libération, alors qu’il referme sur l’homme les liens d’une captivité tenace. Il côtoie le rationalisme selon lequel « la raison humaine est la mesure de toutes choses ». Ainsi, le mensonge s’installe et se fortifie dans le coeur de l’humaniste, la vérité étant repoussée ; si bien que tout ce qui est surnaturel dans la Bible est regardé comme mythologie ou légende, que tout ce qui outrepasse la compréhension humaine se trouve radicalement rejeté. Or, le grand danger vient de là, car, en refusant Dieu et en se refusant à Dieu, l’homme n’aboutit qu’à se dégrader dans ses pensées orgueilleuses, tout comme Satan qui voulut se faire l’égal du Très-Haut. Le coeur humain, ainsi emprisonné dans le mensonge du dieu de ce siècle, se corrompt et se dèshumanise. En effet, l’homme a été créé pour Dieu, pour être une habitation de Dieu en esprit (Ephésiens 2.22), pour porter l’image de Dieu. Mais, hors de Dieu, il portera l’image de Satan (voir Jean 8.44). Une telle position, prise en opposition à la vérité immuable, est intenable et dangereuse. On le constate chez ceux qui persécutent la Bible et les chrétiens, ou chez ceux qui ne peuvent plus souffrir la libre expression de la foi les voilà intolérants, voire agressifs. La vérité les irrite ils ne supportent pas que le Christ soit, Lui, devenu un signe qui provoque la contradiction (Luc 2.34). Devant cette contradiction au culte de l’homme, dont ils sont les prêtres, la colère les saisit, ce qui est un des grands signes de la fin des temps : Les nations se sont irritées. Et ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom (Apocalypse 11.18). Ils sentent bien, et là est la cause cachée de leur courroux, qu’il n’y a ni sagesse, ni intelligence, ni conseil, en face de l’Eternel (Proverbes 21.30). Or, lutter contre Dieu, c’est se meurtrir soi-même, c’est constater soi-même son impuissance.
L’homme n’a pourtant de dignité vraie que d’être à l’image de Dieu, et que d’entrer dans la vocation qui lui a été préparée en dehors de toute conception de sa part. L’humanisme repousse cette vocation avec colère, car son dessein est d’en ouvrir une autre, à l’opposé de celle de Dieu. Repentance et humilité sont pour lui indignes de l’homme.
Ainsi, l’humanisme est devenu la forme de pensée qui permet à l’Ennemi de Dieu, et à l’homme lui-même, d’exécuter ses desseins.
L’humanisme s’infiltre partout il se trouve à l’aise dans les formes institutionnelles du christianisme, où il opère des ravages, dénaturant totalement le message de l’Evangile. Il peut avoir pour lui les plus hautes autorités ecclésiastiques; il pénètre dans les écoles et les universités ; c’est lui qui donne le ton et le fond de la mentalité nouvelle.
Heureusement, Dieu n’est pas mort, même pour ceux qui le proclament mort; Il patiente encore pour sauver le plus grand nombre d’hommes, tout en leur maintenant une pleine liberté, qui se rattache à la nature même de l’homme dans le plan créateur de Dieu.
Date: 9 avril 2016Author: ichtus021 Commentaire
L’IVRAIE DU CHRISTIANISME
Dans le précédent billet, j’ai voulu montrer que l’humanisme est la forme politiquement correcte qu’a pris l’antichristianisme en Occident. Il ne pouvait, à mon sens, en être autrement. Comme le dit l’apôtre Jean, les véritables ennemis du christianisme surgissent d’abord de son sein. Telle l’ivraie, ils sont au milieu du champ où pousse le blé, se différenciant très peu de celui-ci. Puis, tout à coup, lorsque la semence se lève, il faut se rendre à l’évidence : il y a là quelque chose qui ressemble au blé, mais qui, fondamentalement, n’en est pas. C’est un ennemi qui l’a semé, dira Jésus. Il est à remarquer dans cette histoire que l’ivraie ne serait pas de l’ivraie, si elle n’était pas semée au milieu du blé. Ce qui donne à l’ivraie son caractère pernicieux est bien ce mélange, cette implantation qui fait qu’elle mêle ses racines de manière si étroite avec celle du blé qu’elle en devient quasi inséparable. Tel est l’humanisme en Occident, l’ivraie du christianisme. Il n’est pas étrange qu’il n’ait pas poussé sur une autre terre. Les conditions ne s’y prêtaient pas. L’Islam ne l’aurait pas reçu, ni l’hindouisme. L’humanisme ne peut se plaire que dans la terre du christianisme. Car c’est là, et là seul, qu’il y trouve les ingrédients nécessaires à sa croissance !
UN ANTICHRISTIANISME A VISAGE HUMAIN
De quel nom peut-on appeler l’humanisme, eu égard au christianisme ? Pour ma part, je n’hésiterais pas à l’identifier comme un antichristianisme à visage humain ! Alors que nos premiers parents se trouvaient en toute félicité dans le jardin d’Eden, une voix étrangère et suave s’est adressée à eux. Elle ne fut pas agressive, mais insidieuse. Elle ne leur délivra pas un message de haine à l’égard de Dieu, mais sema le doute. Elle ne leur proposa pas ouvertement la révolte, mais une promotion. « Vous êtes des créatures de Dieu ! Moi, je vous propose d’être comme Dieu. Je vous propose de faire de vous-mêmes le centre du monde ! Croyez en vous plus qu’en Dieu ! Vous n’avez pas besoin de Dieu pour être le sommet de tout ! » La tentation fut trop grande. Nos premiers parents préférèrent quitter ce qu’ils savaient de certains pour donner foi à la promesse d’un avenir utopique qu’ils n’avaient pas expérimenté. Contrairement à ce qu’ils pensaient, ils n’avaient pas quitté la foi. Ils en avaient juste échangé l’objet : la voix du Malin plutôt que la voix de Dieu. Il y a de fortes ressemblances entre ce qui s’est passé dans le jardin d’Eden avec l’histoire de l’Occident.
L’OCCIDENT : UNE BOUTURE DEGENEREE
L’Occident a été, dès le début du christianisme, l’objet d’un rare privilège. Alors que l’Evangile prit racine dans le judaïsme, très tôt l’ordre fut donné aux disciples du Christ de quitter leur propre cercle culturel pour aller le porter jusqu’aux extrémités de la terre. Les apôtres, en particulier Paul, exécutèrent en quelques années le mandat missionnaire reçu. Le livre des Actes nous rapporte qu’alors qu’il se trouvait dans la province d’Asie (la Turquie actuelle), Paul se proposait d’aller en Bithynie (une province au Nord du pays). Mais l’Esprit de Jésus s’y opposa. Dans une vision, Paul reçut l’ordre de se rendre en Macédoine. Conduit par Dieu, le choix fut décisif pour l’avenir du christianisme. Paul quitta l’Asie pour mettre le pied sur le continent européen. C’est là que le christianisme devait porter ses plus beaux fruits.
Prophète de la dernière heure, avant l’invasion par les babyloniens de la terre d’Israël, Jérémie pose une question qui traduit, de la part de Dieu, sa consternation quant à ce qui est arrivé à son peuple : « Moi, je t’avais planté comme un cépage de choix, un plant d’une qualité tout à fait sûre ; comment as-tu pu te changer pour moi en boutures dégénérées d’une vigne étrangère : Jérémie 2,21. » La question posée par Dieu peut être formulée en d’autres termes : Toi, qui avait reçu un héritage d’une telle qualité, comment as-tu pu le brader pour la médiocrité ? Toi qui avait été l’objet de tels privilèges, comment as-tu pu les tronquer pour t’aliéner à des choses de si piètre valeur ?
Ce qui est arrivé à Israël est aussi ce qui s’est produit pour l’Occident. Au bénéfice d’une parole et d’une révélation sans commune mesure avec ce que l’on trouve par ailleurs dans le monde, l’Occident a été pendant des siècles l’enfant gâté du christianisme. Mais voilà ! Comme tout enfant gâté, il ne s’est plus souvenu de l’incroyable privilège qui était le sien. Il a échangé ce qui était certain, ce qui lui avait été donné par la grâce de Dieu, pour l’aventure d’une utopie irréaliste. Il a préféré croire aux sirènes des promesses humaines plutôt qu’aux certitudes que donne la Parole de Dieu sur la vérité des choses.
L’HUMANISME : LE LIT DE LA BARBARIE
Ce qu’il n’a pas vu et compris, comme nos premiers parents, c’est de qui, de quel esprit il a reçu le message qui l’a détourné de la Révélation. Si la tentation de l’’humanisme est celle qui a fait chuter nos premiers parents, celui qui en est l’auteur n’a rien d’humain. Il est le diable, le menteur et le meurtrier, selon Jésus. Il ne faudra pas longtemps pour que nos premiers parents le constatent. La génération qui suivra sera celle de l’horreur, Caïn tuant son frère Abel. Si l’humanisme est un antichristianisme à visage humain, il ne faut pas ici hésiter à le dire : son inspiration est toute entière diabolique. Aussi ne sera-t-il pas étonnant qu’il conduise, par la Révolution française par exemple, au régime de la Terreur. L’humanisme, parce qu’il procède d’une source qui est hors de Dieu, ne peut faire que le lit de la barbarie. Nous l’avons vu, nous l’avons vécu, particulièrement en France ! Mais, la Terreur et deux guerres mondiales ne nous ont pas suffis ! Nous n’avons rien appris ! Nous continuons malgré tout à croire aux théories humanistes et à les promouvoir, quitte à nous préparer de nouvelles et sanglantes sauvageries.
En quoi l’humanisme fait-il le lit de la barbarie ?
Je ne prétends pas ici être exhaustif. Je vais juste me contenter de formuler ici les idées les plus évidentes me venant à ce sujet.
- L’humanisme bannit la crainte de Dieu
Selon Salomon, c’est la crainte de Dieu qui est le commencement, ou l’ABC de la sagesse : Proverbes 9,10. En excluant ce fondement, l’humanisme défait l’homme du principal garde-fou le protégeant de toutes ses folies. La crainte de Dieu implique l’idée d’une redevabilité, d’un jugement, d’une rétribution à ses actes. Rien n’est si opposé à l’humanisme que l’idée d’un enfer, d’un état conscient, malheureux et éternel de l’homme, coupé de la source de la vie. Oui, s’il est un malheur premier que l’humanisme a produit en Occident, c’est celui-ci. Dieu n’a pas à être craint ! L’enfer n’existe plus ! Pire ! Il est considéré comme le lieu de toutes les libertés et de toutes les jouissances. Le réveil des humanistes sera dur…
- L’humanisme a une obsession suicidaire de l’égalité
Si l’homme et ses désirs sont au centre de tout, il est logique que nul ne peut juger pour autrui ce qui est bien et mal. Pour l’humaniste, il n’y a pas d’échelle objective qui soit hors de l’homme pour le mesurer. Chacun a sa propre vérité et doit vivre selon ce qu’elle lui ordonne. Que le Créateur ait pourvu l’homme et la femme de caractéristiques distincts n’est pas une vérité qui oblige à un certain type de comportement normatif. Ce qui prévaut est que chacun s’épanouisse dans ce qu’il sent, désire, pense qu’il est, suivant les orientations de sa nature.
L’obsession de l’égalité, qui n’est qu’une illusion contraire à la réalité, oblige à la tolérance, la grande vertu, supérieure à toutes les autres, des humanistes. Ce qui est intolérable ne devient pas le mal, mais c’est d’être intolérant. C’est ce qu’Allan Bloom a clairement démontré dans son livre « l’Ame désarmée », dont je vous livre ici quelques extraits :
« S’il y a une chose dont tout professeur qui enseigne dans une université américaine peut être sûr, c’est que chacun de ses élèves, au moment où il entreprend des études supérieures croit ou dit qu’il croit que la vérité est relative… Qu’on puisse considérer que cette proposition ne va pas de soi, voilà qui le stupéfie, un peu comme si l’on remettait en question le fait que deux et deux font quatre : il y a des choses évidentes auxquelles on n’a pas besoin de réfléchir… Ce qu’on leur a appris à redouter du dogmatisme, c’est l’intolérance. Le relativisme est nécessaire à l’ouverture d’esprit… La doctrine éducative récente dite « de l’ouverture » ne prête aucune attention aux droits naturels ni aux origines historiques qu’on considère désormais comme des notions essentiellement fausses et réactionnaires. La nouvelle éducation est progressiste et regarde vers l’avenir. Elle n’exige pas qu’il y ait un accord fondamental et elle n’oblige pas à renoncer à d’anciennes ou à de nouvelles croyances au profit des croyances naturelles. Elle est ouverte à toutes les espèces d’hommes, à tous les styles d’existence, à toutes les idéologies. Il n’y a plus d’ennemi, excepté l’homme qui n’est pas ouvert à tout. La conséquence insuffisamment remarquée jusqu’ici de cette doctrine, c’est qu’il n’existe plus de terrain commun ! »
L’obsession de l’égalité a une autre conséquence pernicieuse. Elle consiste à accorder aux minorités une attention, une écoute, une prise en compte de leurs demandes au même titre que celle de la majorité. Sans le dire, elle nie cependant ce qui fait l’identité d’un peuple : son histoire, son héritage. En privilégiant de manière non mesurée les droits des minorités, elle finit pas mésestimer ceux de la majorité qui, du coup, se trouve soudain stigmatisée. Se faisant, l’humanisme se met lui-même en danger. Car, si demain, la minorité privilégiée qu’il a aidé à grandir, prend le pouvoir et devient totalitaire, c’est sa propre disparition qu’il a favorisé.
- l’humanisme ne peut être qu’évolutionniste
C’est d’une telle évidence que la communauté scientifique, née de celle-ci, ne supporte pas d’autres conceptions. Qu’un univers aussi élaboré que celui dans lequel nous nous mouvons ne doive rien au hasard est pure absurdité ! Qu’il évolue selon un processus linéaire, qui implique qu’il y a eu un début par création et une fin déterminée, est insensé ! Que l’homme, sommet du processus évolutif, ne puisse pas être perfectible indéfiniment est inconcevable !
Aux évolutionnistes qui croient dur comme fer à ces principes, j’ai envie de dire ce que C.S Lewis leur dit. Si vous cherchez quel sera le prochain cycle de l’évolution de l’humanité, il y a un homme qui le représente. Il est venu il y a plus de 2000 ans sur terre, Il représente l’Homme nouveau, parfait, accompli. C’est Jésus-Christ. Il n’est pas seulement un homme nouveau, un spécimen de l’espèce. Il est, lui, l’Homme nouveau, l’origine, le centre et la vie de tous les hommes nouveaux qui le deviennent, à travers lui, par contagion.
CONCLUSION :
Il y aurait encore bien d’autres choses à dire sur les nuisances que véhicule, souvent à son insu, l’humanisme. L’une d’elles serait de dire toute la difficulté que l’humanisme a à juger, avec la gravité qu’il se doit, le mal commis. L’homme étant perfectible par lui-même, toutes les excuses, toutes les indulgences sont permises. L’éducation, la psychologie peut réussir là où l’horreur a pourtant montré son visage. Derrière chaque assassin, n’y a-t-il pas un homme bon au fond de lui-même ?
Nous disons, quant à nous, que l’homme ne peut être changé qu’en étant recréé. C’est le message de Jésus-Christ qui atteste qu’il nous faut naître de nouveau, d’en-haut, de Dieu, pour être régénéré de l’intérieur. Le véritable humanisme est celui que le Christ apporte : celui d’être fils et filles de Dieu, par la foi en son sacrifice rédempteur. Jésus est le nouvel Adam, le chef de la nouvelle humanité, affranchie de ses tares, de ses penchants, de son aliénation à sa nature mauvaise. Cette nouvelle humanité existe déjà aujourd’hui. Elle est composée de tous les témoins de la transformation qu’opère le Christ en ceux qui le reçoivent et placent en lui toute leur foi pour vivre une vie nouvelle. En faites-vous partie ?
PAULIN CESARI : A la suite de Jean- Paul II et de Benoit XVI, le nouveau pape a choisi son ennemi : le consumérisme.
Paulin Césari est journaliste
«Dieu se rit de ceux qui déplorent des effets dont ils continuent de chérir les causes». Ainsi parlait Bossuet, ainsi parle le pape François lorsqu’il s’en prend au «Libéralisme». Cette critique a pu surprendre et dérouter certains catholiques et politiques de «droite» ou séduire certains catholiques et politiques de «gauche», à supposer que ces catégories à l’heure du «social-libéralisme» aient encore un sens. Mais, ces éloges et critiques ont toutes un double fond commun: d’une part, une connaissance lacunaire de la doctrine sociale de l’Église, d’autre part et surtout une compréhension partielle du Liberalisme (quand ce n’est pas une incompréhension ou une ignorance radicale) et de ses principes fondateurs. Cela interdit aux uns et aux autres la perception de ce qui substantiellement les lient: les uns (à droite) révérant les causes (libéralisme économique) dont ils déplorent les effets barbares (libéralisme des moeurs ou libertarisme) les autres (à gauche) louant les effets (libéralisme des moeurs) dont ils déplorent la cause barbare (libéralisme économique). Inculture? Schizophrénie? Confusion des temps et des esprits? Double pensée Orwellienne? Dieu se rit aussi de ceux qui maudissent les causes dont ils adorent les conséquences.
L’adoration de l’antique veau d’or (cf. Ex 32, 1- 35)) a trouvé un visage nouveau et impitoyable dans le fétichisme de l’argent, et dans la dictature de l’économie sans visage, ni but vraiment humain
Rien de tel chez le pape François qui remonte à l’origine commune de cette double barbarie: l’idéologie libérale et ses dogmes fondateurs, dont l’extension illimitée est la vérité profonde du Libéralisme et celle de notre temps présent. Cette vérité, il l’exhibe dans «Evangelii Gaudium» :» La crise financière que nous traversons, nous fait oublier son origine première située dans une profonde crise anthropologique. Dans la négation du primat de l’homme! On s’est créé des idoles nouvelles. L’adoration de l’antique veau d’or (cf. Ex 32, 1- 35) a trouvé un visage nouveau et impitoyable dans le fétichisme de l’argent, et dans la dictature de l’économie sans visage, ni but vraiment humain. Cette économie sans visage, ce procès sans sujet, n’est rien d’autre que la main invisible du marché censée régir les relations humaines. Or, elle ne tombe pas du ciel. Elle est la conséquence logique d’une philosophie politique née au XVIII siècle, qui s’appuie, à tous le moins, sur trois dogmes: l’absolue liberté individuelle, le relativisme éthique (il n’existe aucune valeur absolue donc aucune norme politique, morale ou religieuse pouvant être reconnu par tous et donc servir de fondement à la cité: ni sens commun, ni bien commun, ni Dieu commun), un matérialisme (in fine, tout l’humain est réductible a ses conditions matérielles de production: les forces élémentaires infra individuelles: désirs et pulsions).
L’homme est réduit à une seule de ses nécessités : la consommation
Comment sur de telles bases, édifier une société? Réponse: en s’appuyant sur le seul «universel» acceptable:la pulsion primitive la plus radicale qu’est l’égoïsme, en en faisant le fondement quasi divin de l’ordre social. Et, quel est le seul système axiologiquement neutre permettant d’agréger ces corpuscules autocentrés afin d’éviter la guerre de tous contre tous? Réponse: le marché et ses corrélats, la croissance et la consommation qui deviennent alors les seules références normatives acceptables. Éthique, Morale, Humanité, Dignité, Bien, sont alors évacués de l’espace public qui doit rester vierge de toute souillure vertueuse. Les «valeurs» sont désormais cantonnées à la sphère privée, elles ne sont plus alors que des choix personnels, expressions déguisées de pulsions et désirs, qui par principe ont tous la même légitimité tant que le Droit peut organiser leurs expressions sociales afin qu’ils ne s’entre-détruisent pas. Partant, tout ce que le marché et le droit (également construit pour protéger ce dernier de toute contagion morale), autorisent est donc souhaitable et a l’inverse tout ce qui pourrait s’y opposer est haïssable et doit donc être éliminé. À la libération totale du marché (qui n’est, en régime libéral, rappelons le, ni une perversion, ni une option, mais une nécessité structurelle) correspond la libération totale de l’individu, qu’il faut émanciper de toute référence normative, éthique, spirituelle ou religieuse qui s’opposerait à son égoïsme pulsionnel (donc au marché) dont l’épanouissement est considéré comme l’horizon indépassable de l’humanité libérale. (Toute pulsion libérée est un nouveau marché qui s’ouvre). Les différentes expressions du libéralisme s’impliquent se présupposent, se nourrissent ainsi pour aboutir d’un commun accord à la sanctification de la société marchande dont les membres communient dans un matérialisme consumérisme et cannibale puisque, in fine, le citoyen idéal se réduit à n’être, en une transsubstantiation inversée, qu’une incarnation toujours imparfaite du marché: une marchandise!
Les «valeurs» sont désormais cantonnées à la sphère privée, elles ne sont plus alors que des choix personnels
Rien d’étonnant donc à ce que nos temps présents fassent l’éloge de cette dernière, ce que dénonce le pape François dans son «Discours aux ambassadeurs»: «La crise mondiale qui touche les finances et l’économie semble mettre en lumière leurs difformités, et surtout la grave déficience de leur orientation anthropologique qui réduit l’homme à une seule de ses nécessités: la consommation. Et pire encore, l’être humain est considéré aujourd’hui comme étant lui-même un bien de consommation qu’on peut utiliser, puis jeter. Cette dérive se situe au niveau individuel et sociétal. Et elle est promue!»
S’opposant frontalement aux dogmes libéraux et la barbarie qu’ils engendrent, le pape François, catholique conséquent, rappelle dans son «Discours aux représentants des Eglises» que «…. nous devons maintenir vive dans le monde, la soif d’absolu, ne permettant pas que prévale une vision unidimensionnelle de la personne humaine… C’est là un des pièges les plus dangereux pour notre temps. (…) et nous percevons la valeur de témoigner dans nos sociétés de l’ouverture originaire à la transcendance inscrite dans le coeur de l’homme».
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