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Soyons équilibrés

Sortant à peine de cette pandémie du covid 19, sans par ailleurs savoir si son éradication est définitive ou simplement mise en sommeil, nous devrions en tirer bien des enseignements, notamment sur les vraies valeurs et la place de l’homme dans la société, son action sur l’écologie, le respect des grands équilibres, nos priorités, notre conception des vraies richesses, notre rôle dans la gouvernance des personnes, des animaux et de la nature en général, notre gestion des ressources tirées de la terre et des océans etc. etc.

Nous devons aussi avoir un regard lucide, d’un point spirituel, sur ce que Dieu attend de nous, sur notre compréhension de Sa Parole et sa mise en pratique.

Autrement dit devons-nous avoir une lecture fondamentaliste ou dynamique du message divin ?

Nous avons tous été effarés d’apprendre, de lire, que des pasteurs américains, bravant les consignes de sécurité en pleine pandémie, passaient outre les injonctions gouvernementales les enjoignant à rester chez soi et, comme par bravade, se dressaient contre et ouvraient leurs églises aux fidèles alimentant de fait la propagation du virus.

Ces pasteurs zélés ou en quête de notoriété, s’appliquaient à défier les règles. En Louisiane, l’un des Etats particulièrement touchés par le Covid-19, Tony SPELL, responsable de l’église Life Tabernacle Church, persistait à penser que « Dieu protégera les malades de tout mal et de toute maladie ».

Ce récidiviste, déjà arrêté le 31 mars pour violation des règles de confinement, après avoir célébré un culte où se pressaient des centaines de fidèles, a répété à la veille de Pâques à l’agence de presse Reuters que « Satan et le virus ne les arrêteront pas » et promis une célébration pour le dimanche suivant.

         Cette vision fondamentaliste fait fis de l’enseignement même du Christ qui, répondant à Satan le tentant en lui promettant, s’appuyant sur les écritures, que de se jeter du haut du temple de Jérusalem n’aurait aucun impact sur lui « car  il est écrit: Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet; et ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. »
Jésus donc répondit: « Il est aussi écrit Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. »  Matthieu 4 – 5 à 7 –

La compréhension de la Parole de Dieu doit se faire dans une dynamique de partage et d’humilité sachant que nos pensées ne sont pas les pensées de Dieu et nos voies ne sont pas Ses voies. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant Ses voies sont élevées au-dessus de nos voies, et Ses pensées au-dessus de nos pensées.  Esaïe 55 -8 et 9-

Combien j’ai aimé la toute première prédication de Samuel PETERSCHMITT expliquant qu’au travers de son épreuve il avait compris une partie de Dieu et réalisé combien il avait fait – parfois – fausse route par des directives tranchées qui ne souffraient pas la contestation et qui n’avaient eu pour effet que de blesser, juger, condamner et mettre un fardeau sur des frères et sœurs qui auraient eu bien plus besoin de son amour, de sa compassion que de ce rejet.

Oui, hâtons nous lentement, très lentement, de juger, d’interpréter, penser que nous détenons la vérité, de nous croire au-dessus des autres parce que nous pensons comprendre, interpréter, analyser plus « spirituellement » les textes et paroles de la Bible.

N’oublions jamais que nous n’avons rien de moins mais aussi rien de plus que notre frère, notre sœur, que nous sommes tous des serviteurs inutiles.

Gardons-nous du venin des fondamentalistes, des religieux de tout poil, mais aussi des savants, des lettrés qui « nous expliquent » comment agir, comment faire.

Gardons-nous aussi des libéraux qui nous annoncent un autre évangile, notamment celui de la prospérité.

Il y a une grande différence entre la promesse de Dieu de ne pas mendier son pain et l’interprétation qu’en font certains d’être dans l’abondance matérielle permanente.

Il en est de même de prendre au pied de la lettre tous les passages de l’écriture.

Allez expliquer à cette sœur de Mulhouse qui, en deux semaines, a perdu coup sur coup et son fils et son mari victimes du corona virus, allez lui expliquer que Dieu « châtie celui qu’il aime, et frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils. » comme écrit dans Hébreux 12 – 6.

Je voudrais vous faire partager une correspondance que je trouve savoureuse à plus d’un titre.

Une célèbre animatrice radio aux Etats-Unis fit remarquer que l’homosexualité est une perversion.


” C’est ce que dit la Bible dans le livre du Lévitique, chapitre 18 verset 22

” Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme : ce serait une abomination “.


La Bible le dit. Un point c’est tout “, affirma-t-elle.

Quelques jours plus tard, un auditeur lui adressa une lettre ouverte qui disait :

“Merci de mettre autant de ferveur à éduquer les gens à la Loi de Dieu. J’apprends beaucoup à l’écoute de votre programme et j’essaie d’en faire profiter tout le monde. Mais j’aurais besoin de conseils quant à d’autres lois bibliques.

Par exemple, je souhaiterais vendre ma fille comme servante, tel que c’est indiqué dans le livre de l’Exode, chapitre 21 verset 7.


A votre avis, quel serait le meilleur prix ?

Le Lévitique aussi, chapitre 25, verset 44, enseigne que je peux posséder des esclaves, hommes ou femmes, à condition qu’ils soient achetés dans des nations voisines.

Un ami affirme que ceci est applicable aux mexicains, mais pas aux canadiens. Pourriez-vous m’éclairer sur ce point ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas posséder des esclaves canadiens ?

J’ai un voisin qui tient à travailler le samedi.

L’Exode, chapitre 35, verset 2, dit clairement qu’il doit être condamné à mort. Je suis obligé de le tuer moi-même ?


Pourriez-vous me soulager de cette question gênante d’une quelconque

manière ?

Un dernier conseil. Mon oncle ne respecte pas ce que dit le Lévitique, chapitre 19, verset 19, en plantant deux types de culture différents dans le même champ, de même que sa femme qui porte des vêtements faits de différents tissus, coton et polyester.

De plus, il passe ses journées à médire et à blasphémer. Est-il nécessaire d’aller jusqu’au bout de la procédure et réunir tous les habitants du village pour lapider mon oncle et ma tante, comme le prescrit le Lévitique, chapitre 24, verset 10 à 16 ?


On ne pourrait pas plutôt les brûler vifs au cours d’une simple réunion

familiale privée, comme ça se fait avec ceux qui dorment avec des parents proches, tel qu’il est indiqué dans le livre sacré, chapitre 20, verset 14 ?

Je me confie pleinement à votre aide.”

Nous comprenons bien qu’il y a des commandements d’ordre spirituels qui se font jour dans la lecture de la Parole, il y a des interdits qui se répètent livres après livres pour nous enseigner, nous corriger ou, plus justement, nous amener à changer notre manière de penser, de juger, de se comporter et nous aiguiller sur une voie de sagesse mais aussi et surtout d’humilité, de respect et, au final, d’amour.

Amour pour son prochain qui commence dans sa famille, son cercle amical, relationnel.

Mais aussi, et surtout, par la prise de conscience d’un Dieu d’amour qui a donné sa vie au prix de souffrances indescriptibles pour nous ouvrir le ciel et qui ne demande en retour que de croire en Sa parole, de lui faire confiance jour après jour, en fait de le prendre pour ami, Lui le Sauveur et Seigneur de l’univers qui s’est fait homme et nous a aimé le premier.

Voilà tout le sens de l’évangile.

Etre équilibré s’est aussi employer son intelligence dans la lecture et la compréhension de la volonté de Dieu.

Jésus fait souvent appel au bon sens (Luc 10 – 36 et 37 /  14 – 28 à 32)

l’apôtre Paul aussi… « Je parle comme à des hommes intelligents; jugez vous-mêmes de ce que je dis. » 1 Cor 10 -15.

L’intelligence est un don de Dieu, les proverbes parlent abondamment d’user de notre intelligence.

Que dit le premier verset du premier proverbe :

« Proverbes de Salomon, fils de David, roi d’Israël, pour connaître la sagesse et l’instruction, pour comprendre les paroles de l’intelligence »

 Quand vient le temps de comprendre ce que Dieu dit ce n’est pas la place des émotions ou de l’intuition. Vous ne trouverez jamais Jésus demander à quelqu’un : « Comment te sens-tu face à ce que je viens de dire ». Il demandait plutôt « que vous en semble ? » Comment jugez-vous la situation ? Il faisait appel au bon sens de ses auditeurs.

Etre équilibré c’est aussi garder l’esprit ouvert.

Si nous ne lisons la Bible que pour y trouver la confirmation de ce que nous savons déjà, nous ferons peu de découvertes.  L’intérêt de l’étude de la Parole de Dieu réside précisément dans le fait qu’elle peut nous « enseigner, nous convaincre et redresser » nos erreurs.                 2 Timothée 3 – 16.

Le plus grand obstacle à une interprétation juste de la Parole sont nos préjugés, les lunettes qui « teintent » la vérité de Dieu.

Si nous voulons que l’étude de la Bible nous fasse progresser dans notre foi, nous devons être prêts à remettre en cause les idées avec lesquelles nous abordons le texte et nous laisser enseigner par lui.

 C’est ce que signifie : garder l’esprit ouvert ! C’est aussi ce que les réformateurs ont dû faire pour « sortir » du dogme catholique et revenir au sens original du texte en mettant la tradition de côté.

Notre éducation nous a inculqué certaines notions que nous avons tendance à accepter comme des faits. À ces grands principes, que nous acceptons comme des vérités, nous  devons substituer, par la foi, la Vérité de Dieu afin de ne pas nous laisser biaiser par eux.

Etre équilibré c’est aussi laisser parler le texte biblique.

Trop souvent, nous ne lisons la Bible que pour avoir une idée qui nous est chère. Le risque alors, c’est de ne trouver que ce que nous cherchons, de comprendre ce que nous voulons comprendre.

L’utilisation de la Bible dans une discussion, la recherche de ” preuves ” bibliques évitent rarement ce danger. Il faut avoir la liberté d’entendre ce qu’elle dit vraiment et non ce que nous voulons lui faire dire. Nos préjugés, nos idées toutes faites, notre désir d’avoir raison font obstacle à l’action du Saint-Esprit

Etre équilibré c’est aussi tenir compte du contexte.

On entend souvent citer des versets isolés sans souci du contexte dans lequel ils s’insèrent. Cela peut nous faire passer à côté du sens réel.

Pour bien comprendre, il faut se demander. ” Qu’a voulu dire l’auteur ? Dans quelle intention a-t-il écrit ces mots ? “.

Il faut donc connaître la situation de l’auteur et des destinataires du texte, la place du passage dans l’ensemble d’un raisonnement (dans les épîtres, par exemple) ou d’un récit (dans les Evangiles) le contexte historique, social, religieux, politique, etc.

Autrement dit, il est bon de se poser les questions classiques : Qui ? A qui Quand ? Où ? Quoi ? Pourquoi ? Comment ?

Il est vrai que certains textes et même certains versets peuvent être compris sans une connaissance approfondie du contexte.

On peut citer Jean 3 – 16 isolément sans en déformer le sens ; mais séparer la parabole du Fils prodigue (ou de la brebis perdue) des deux premiers versets du chapitre 15 de Luc : « Tous les publicains et les gens de mauvaise vie s’approchaient de Jésus pour l’entendre. Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant: Cet homme accueille des gens de mauvaise vie, et mange avec eux » séparer donc cette parabole du contexte social et religieux d’Israël permettant de situer les pharisiens et les scribes, c’est l’affaiblir.

De même, on comprend mal le message des prophètes si on ne tient pas compte du fait qu’ils s’adressent d’abord à des Juifs vivant une situation historique particulière (par exemple : idolâtrie en Israël, menace d’invasion étrangère, injustice sociale).

Le contexte littéraire est également important : qu’est-ce qui vient avant et après ce passage ? Y a-t-il des parallèles à ce texte et à ses enseignements ? Y a-t-il des passages qui semblent dire autre chose ? (par exemple, Paul et Jacques sur la foi et les œuvres). Mais aussi : quelle est la place de ce texte dans l’ensemble de la Bible, dans l’histoire de la Révélation ?

Etre équilibré c’est aussi tenir compte du genre littéraire.

On ne lit pas un poème comme on lit un récit, nous l’avons déjà vu. Beaucoup de chrétiens croient que la meilleure façon de lire la Bible est de tout prendre à la lettre.

Mais l’apôtre Paul nous avertit. ” Il nous a aussi rendus capables d’être ministres d’une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’esprit; car la lettre tue, mais l’esprit vivifie.          2 Corinthiens 3 – 6

 C’est d’autant plus vrai que nous lisons des traductions et non l’original. Le langage poétique, par exemple, utilise des images.

Au Psaume 22, le psalmiste écrit : ” De nombreux taureaux sont autour de moi ” (v. 13) et ” des chiens m’environnent “.

C’est de ses ennemis qu’il parle et non d’animaux réels.

Les exemples abondent dans les psaumes, les prophètes ou l’Evangile (la paille et la poutre par exemple).

 Parfois, un mot courant est utilisé dans un sens plus fort ou plus faible que le sens habituel.

Dans Luc 14 – 26, ce verset qui a fait tant de dégâts, en Chine notamment où de jeunes convertis, prenant au pied de la lettre cette phrase « Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. » sont allés jusqu’à répudier leurs épouses !.

Alors qu’il faut comprendre ce verset comme indiqué dans Matthieu

10 – 37 «Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi »

Les nombres peuvent bien entendu avoir une valeur arithmétique précise, mais aussi, très souvent, une valeur symbolique, surtout dans l’Apocalypse : Sept est le nombre de la perfection, douze celui du peuple de Dieu (les douze tribus), etc.

Etre équilibré c’est aussi expliquer la Bible par la Bible.

On fait parfois appel à des connaissances variées : psychologie, histoire des religions, sociologie, etc. pour interpréter des textes bibliques.

De telles connaissances peuvent rendre des services. Mais elles ne peuvent être qu’un appoint. L’essentiel de ce qu’on doit savoir pour comprendre le message biblique se trouve dans la Bible.

La Bible forme un tout, où chaque partie n’a pourtant pas la même importance. Ses différentes pages s’ordonnent selon leur place dans le dessein de Dieu, dans Son plan de salut.

Le centre de la Bible, c’est Jésus-Christ. C’est en Lui que Dieu se révèle pleinement. C’est lui qui donne son sens à toute la Bible. Dieu ne révèle pas tout son dessein dans chacune des pages de la Bible.

Parfois, seul un aspect de son action ou de sa volonté apparaît. Il ne faut pas faire dire à ce passage plus qu’il ne dit. Il fait partie d’un ensemble, où il ne joue pas le même rôle que d’autres textes.

Cela explique que différents passages semblent dire des choses différentes, sinon contradictoires.

Vouloir opposer une affirmation des Proverbes à une parole de Jésus dans l’Evangile serait un contre sens évident.

Une même révélation court dans toute la Bible, mais c’est seulement en Jésus-Christ qu’elle peut être pleinement saisie.

En conclusion, il faut beaucoup, beaucoup d’humilité pour interpréter la Parole de Dieu

La Bible est la lettre d’amour de Dieu adressée à l’humanité toute entière.


De ce fait on trouve plusieurs genres dans la Bible. Et dans ce cas il serait

difficile de tout prendre au pied de la lettre. Même si on le voulait on ne le pourrait pas.

Dans la Bible il y a des paraboles, des proverbes, des prophéties; des illustrations,… qui ne peuvent en aucun cas être pris au pied de la lettre.

Il faut toujours tout expliquer en harmonie avec l’ensemble du texte Divin


La Bible est une collection de livres qui demande une collection d’outils

pour pouvoir la comprendre.


Celui qui pourra nous donner le bon outil au bon moment s’appelle le

Saint-Esprit. Voila pourquoi il est donc nécessaire de lui faire appel chaque fois qu’on veut lire, comprendre ou expliquer la Bible.

Un pasteur disait : « Si je ne trouve pas dans la Bible une bonne nouvelle pour moi, un souffle de liberté, de non-jugement, d’accueil et d’amour…alors je n’ai pas encore entendu la Parole de Dieu… »

Telle est ma conclusion, telle devrait être la notre.

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